Tous les produits de construction ont des impacts sur l’environnement. Ces impacts s’évaluent de façon multicritère (changement climatique, consommation d’énergie, consommation d’eau, production de déchets, pollutions de l’air et de l’eau…). Or, il n’existe à l’heure actuelle, aucun référentiel consensuel fixant pour ces différents impacts environnementaux des seuils permettant ainsi de définir ce qu’est un produit bon pour l’environnement (la situation est identique pour les autres qualificatifs tels que éco-produits, éco-matériau, matériau écologique,…).
Par ailleurs, un produit de construction est un « produit intermédiaire ». Il a vocation à être intégré dans un bâtiment associé à d’autres produits pour contribuer aux performances d’ensemble de l’ouvrage. L’échelle de l’ouvrage est par conséquent la seule pertinente pour évaluer globalement les performances environnementales des produits de construction. C’est la conception du bâtiment dans son ensemble incluant un choix judicieux des procédés et produits de construction (ou association intelligente) qui permettra d’atteindre la performance environnementale attendue pour ce bâtiment. C’est pourquoi il est impossible de dissocier les caractéristiques environnementales des produits de leurs caractéristiques techniques (voire économiques). Les produits de construction les plus respectueux possibles de l’environnement sont donc ceux qui, grâce à leurs performances techniques et à leurs impacts environnementaux intrinsèques maîtrisés confèrent des performances techniques à l’ouvrage lui permettant d’avoir également des impacts maîtrisés sur l’environnement.
La base INIES n’est donc pas une base de produits sélectionnés parce qu’ils sont bons pour l’environnement : tout produit a vocation à être dans cette base, à partir du moment où son fabricant respecte les conditions d’admission (en particulier FDES conformes à la norme NF EN15804+A1 et son complément national NF EN15804/CN et preuves de l’aptitude à l’usage).